En stock
550 €
En cours de rédaction
Louis-Joseph Mingret, dit José, naquit le 22 mars 1880 à Vitré en Ille-et-Vilaine. Très tôt attiré par le dessin, il poursuivit ses études au lycée du Mans avant de s’engager, un temps seulement et par volonté paternelle, dans des études de droit qu’il abandonna rapidement pour se consacrer entièrement à la peinture.
Installé à Paris vers 1900, Mingret suivit l’enseignement de maîtres tels que Marcel Baschet, Henri Royer et William Bouguereau à l’académie Julian jusqu’en 1906 époque où il commença à exposer. C’est là qu’il affina sa technique et laissa transparaître un réel talent, bien que ses œuvres de cette époque demeurent peu connues. Son mariage, en 1908, avec la miniaturiste Lucie Gibier lui assura une stabilité affective et matérielle propice à son épanouissement artistique.
Passionné de montagne, Mingret partagea avec son père le goût des sommets. Il effectua de nombreux voyages en Suisse et dans le Val d’Aoste, accompagnant le peintre Albert Gos lors d’excursions au pied du Cervin. Plutôt que de peindre sur le vif, il réalisa de nombreux croquis détaillés qu’il retravaillait en atelier. Cette méthode, alliée à un goût affirmé pour les paysages alpins, donna naissance à ses premières toiles de montagne dès 1919.
À partir des années 1920, il exposa à Paris, notamment à la Société des peintres de montagne et à la Galerie Le Goupy, et obtint un succès mérité pour ses scènes alpines. Il passa de l’aquarelle à l’huile sur papier, tout en conservant une précision et une sensibilité rares. Ses voyages en Italie le conduisirent à Florence, dans les Dolomites et à Venise, mais il resta profondément attaché aux paysages de la Saône, où il séjourna régulièrement à Mâcon d’où son père était originaire puis à Asnières-sur-Saône, dans la maison familiale à partir de 1939.
Son amour de l’alpinisme se refléta jusque dans sa tenue d’atelier, où il portait volontiers bonnet de laine, chandail et chaussettes de montagne. Mais il demeura avant tout un peintre ancré dans la réalité de ses terres, fidèle à ses racines. Après la disparition de son épouse en 1957, Mingret s’éteignit le 29 mai 1969 à l’hôpital de Saint-Laurent-sur-Saône. Il laissa derrière lui une œuvre sincère et de grande qualité, empreinte de la lumière changeante des cimes et des rives paisibles de la Saône.