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Né à Paris, il se forma à l’École des Beaux-Arts sous la tutelle de Michel Martin Drolling. Influencé par la tradition académique, parallèlement à la réalisation de tableaux d’histoire et d’oeuvres religieuses, il se spécialisa dans la peinture décorative monumentale, alliant un sens raffiné de la composition à des thèmes allégoriques et mythologiques, en phase avec le goût du Second Empire.
Il participa pour la première fois au Salon en 1847 avec une toile intitulée La Vieille et les deux servantes et y obtint des médailles en 1857, 1859 et 1861. Son médaillé au salon de 1859, Néron et Locuste essayant des poisons sur un esclave aujourd’hui conservé au Palais des Beaux-Arts de Lille fut très remarqué et encensé par la critique, notamment Théophile Gautier qui parle d’une toile remarquable par la vigueur du ton et du modelé, qui annoncent un robuste tempérament de peintre
Mais c’est bien dans le décor des grandes oeuvres architecturales du Second Empire que s’illustra particulièrement Mazerolle. L’une de ses œuvres les plus célèbres est le plafond de la Comédie-Française, qu’il réalisa en 1864. L’artiste y déploie un style grandiose, où se mêlent la grâce et la majesté des figures allégoriques, s’inscrivant dans la lignée des grandes commandes publiques destinées à magnifier les institutions culturelles françaises.
Au-delà de la Comédie-Française, il a laissé son empreinte dans d’autres lieux emblématiques de Paris. Il participa à la décoration du Palais Garnier, où ses peintures s’intègrent harmonieusement à l’ensemble opulent conçu par Charles Garnier. On retrouve également ses œuvres dans l’Hôtel de Ville de Paris, où il exécuta des fresques en collaboration avec d’autres artistes décorateurs de renom. Hors de la capitale, après le succès de la peinture du plafond du Théâtre de Baden-Baden, une de ses réalisations majeure en province est la coupole du foyer du Grand Théâtre d’Angers où il réalise avec virtuosité quatre allégories en grisaille : la danse, la poésie lyrique, la comédie et la tragédie.
Mazerolle fut également sollicité par de riches commanditaires privés pour décorer leurs hôtels particuliers, notamment dans les quartiers huppés de la capitale. Ces commandes privées témoignent de son succès et de sa réputation dans le milieu artistique et aristocratique de l’époque.
Artiste prolifique et perfectionniste, Mazerolle s’illustra par un travail minutieux, souvent réalisé en collaboration avec d’autres artistes. Ses œuvres sont marquées par un souci du détail et une élégance classique, caractéristiques du style académique.
Tombé dans un oubli relatif au XXème siècle, Alexis Mazerolle est aujourd’hui redécouvert et réévalué, notamment à travers des expositions rétrospectives comme celle organisée au musée de Roubaix, qui a permis de réunir un vaste échantillon de sa production, comprenant des dessins inédits, des études préparatoires pour des tableaux d’histoire, ainsi que des cartons de tapisserie. Son rôle essenteil dans l’embellissement des grands bâtiments parisiens et dans la perpétuation de la tradition académique du XIXe siècle en fait un acteur essentiel de la peinture française de la seconde moitié du XIXe siècle.