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Cette gravure au burin, éditée par Agapito Franzetti à Rome, a été gravée par Luigi Cunego.
Réalisée au burin, cette estampe représente une cymbalistria dansant et jouant des cymbales lors d’un culte rendu à Bacchus.
Portant le N° 5, cette gravure est issue d’une série représentant les danseuses de Pompéi. Ces danseuses ou bacchantes sont à l’origine visibles sur des fresques qui ornaient une villa de Pompéi et non d’Herculanum comme peut le laisser penser l’inscription Baccante dell Ercolano.
Ces fresques devenues célèbres dès leur découverte à Pompéi lors de l’excavation en 1759 de la Villa dite de Cicéron sont désormais conservées au musée d’archéologie de Naples. Ercolano fait ici référence à la porte d’Herculanum, lieu de Pompéi où se situait la villa dite de Cicéron et dans laquelle elles ornaient les murs.
D’autres gravures de bacchantes sont visibles sur notre site
Fils du très célèbre graveur Domenico Cunego qui fût l’un des tous premiers graveurs à combiner les techniques du burin et de l’eau-forte, Luigi appris avec son frère Giuseppe la gravure auprès de son père et travailla avec des artistes célèbres comme Antonio Canova.
A partir du XVIIIème siècle sont redécouvertes Pompéi et Herculanum. Villes romaines antiques détruites par l’éruption du Vésuve en l’an 79 après Jésus-Christ. Ces fouilles constituèrent le premier chantier archéologique du monde occidental et eurent un impact conséquent sur l’esthétique européenne de l’époque
Favorisé par la pratique du Grand Tour un intérêt pour l’antiquité et son esthétique particulière se diffuse en Europe. Le Grand Tour consistait pour les jeunes artistocrates anglais, français ou prusses à visiter durant leurs années de formation les vestiges des civilisations antiques.
Concomitamment se développe en Occident un nouveau mouvement artistique, le néoclassicisme. Tout à la fois réaction aux styles baroque et rococo qu’expression des courants de pensées nourries par la philosophie des Lumières, le néo-classicisme manifeste un désir de retour aux sources de l’art dont l’origine est pensée comme antique.
L’architecture, la peinture puis la sculpture sont théorisées et deviennent les vecteurs de l’expression des vertus attribuées à la démocratie grecque et à la république romaine. Les élites et dirigeants éclairés, parmi lesquels des monarques, séduits et convaincus par ces idées, participeront activement à la diffusion de cette esthétique. Ainsi le futur Charles III roi d’Espagne fît il diffuser en occident un recueil gravé Le pitture antiche d’Ercolano e contorni incise con qualche spiegazione (Les anciennes peintures d’Herculanum et les contours gravés avec quelques explications) dans lequel nous pouvons admirer nos bacchantes dessinées par Camillo Paderni et gravées par Filippo Morghen
Le pitture antiche d’Ercolano e contorni incise con qualche spiegazione (https://archive.org/details/A216167/)
Lenormant, François (1837-1883). Chefs
d’oeuvre de l’art antique. 2e série, Monuments de la peinture et
de la sculpture. Tome 3 / 1867-1868.