Emmanuel Frémiet

Lévrier – Emmanuel Frémiet

Emmanuel Frémiet

Lévrier

Date : vers 1885

Dimensions : H : 24 cm, L : 25,5 cm

Lieu de production : Paris

Matériau : Bronze doré patiné

État : Bon état, aucun manque, petit point d'oxydation sur la base

Conditions : Disponible - Livraison offerte en France métropolitaine

1 850 

Description

de l'oeuvre

Statuette en bronze doré représentant un lévrier

La description de cette œuvre est en cours de rédaction.

Une autre œuvre de cette artiste, le Crédo, est visible sur notre site.

Paris (France) 1824 - Paris (France) 1910

Neveu et élève de Rude, Emmanuel Frémiet naît dans un foyer modeste, son père est graveur de musique et sa mère, surveillante à l’Hôpital du midi (Cochin) puis à la Pitié Salpêtrière. Devant travailler tôt, il ne passe pas par les Beaux-Arts, mais apprend le dessin auprès de Sophie Rude sa tante et le modelage auprès du sculpteur Rude. À 16 ans, il devient apprenti lithographe du peintre Werner au Museum d’Histoire Naturelle ou il apprend selon Philippe Fauré Frémiet : « cette sorte de grammaire du sculpteur qu’est l’anatomie, celle de l’animal et celle de l’homme ». Cette expérience crée chez lui une volonté de reproduire le naturalisme animal brut, s’éloignant de « l’art noble » animalier de Barye. Ses premières œuvres sont toutes tournées vers le règne animal : sa gazelle, première œuvre qu’il expose au Salon en 1843, son ours blessé très expressif acheté par l’État en 1850 pour le musée des artistes vivants du Luxembourg ou son éléphant pris au piège réalisé pour l’Exposition universelle de 1878 et ornant aujourd’hui le parvis du musée d’Orsay. Il utilise la sculpture animalière pour figurer la vie primitive et sauvage et certaines de ses sculptures font scandale comme le Gorille enlevant une négresse de 1859, repris en 1887 par le Gorille enlevant une femme qui fut exposé au musée américain d’histoire naturelle de New York et inspira sans doute le film King Kong.

Son œuvre s’intéresse aussi à la préhistoire en vogue sous le Second Empire ou à l’histoire et au Moyen Âge et à l’image du chevalier à travers les figures de Louis d’Orléans, sculpté pour le château de Pierrefonds, de la Jeanne d’Arc de la place des Pyramides en 1874, du chevalier errant du musée des Beaux-arts de Lille ou du Credo de 1885 conservé à Orsay.

Conscient de l’importance de la diffusion de son œuvre, il ouvre son propre magasin à Paris en 1855, publie des catalogues de ses sculptures réalisées en bronzes de tailles réduites et participe aux expositions universelles de 1878 et 1900. Ses œuvres connaissent un grand succès public et se vendent très bien en France, en Europe et particulièrement aux États-Unis. Créant un système d’autoproduction, il ébranle la frontière entre l’œuvre unique sculpturale et l’objet d’art reproductible. Exemple éloquent de ce succès, l’engouement pour sa statuette de Saint-Michel produite en 1875 déboucha sur la commande d’une statue monumentale pour couronner la flèche de l’abbaye du Mont-Saint-Michel.

sources

Faure-Fremiet, P., Fremiet : par Philippe Faure-Fremiet / Philippe Faure-Fremiet. Paris : Plon, 1934

Loyrette, H. (dir.), Allard, S., Des Cars, L., L’art français . [V] . Le XIXe siècle, 1819-1905. Paris : Flammarion, 2006

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