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Avec Hyalos (qui veut dire verre ou cristal en grec ancien) Sophie Mattei ne se contente pas de représenter un buste de cheval : elle sculpte une tension élémentaire entre force et fragilité, entre chair vivante et matière cristallisée. Le cheval, la tête haute, le port noble, dégage une prestance calme et assurée. Rien d’abattu ici : l’animal se tient avec une dignité presque antique. Sa crinière, transformée en formations géométriques, affleure comme des pointes de verre, fragiles et acérées. Ces excroissances minérales, nettes et anguleuses, interrompent la douceur des volumes organiques. L’ensemble semble suspendu dans une métamorphose silencieuse : celle d’un être vivant figé dans une matière aussi éclatante que vulnérable. Le verre, à la fois lumière et blessure possible, donne à l’œuvre sa tension la plus intime.
Hyalos explore la dualité du vivant : un dialogue entre la noblesse d’un corps animal et la dureté cristalline d’une abstraction minérale. Le contraste entre la chair modelée et les structures minérales installe une harmonie fragile, presque irréelle. Il en émane une énergie contenue, silencieuse, tendue entre puissance et délicatesse. Le cheval, plus qu’un sujet, devient un archétype — celui d’une force maîtrisée, d’un élan suspendu, d’un équilibre toujours menacé. Hyalos évoque autant la beauté que la précarité. Comme le verre, l’œuvre attire, capte la lumière, mais porte en elle la possibilité de la fracture.