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Inspiré par le chant XXII de l’Enfer, tiré de la Divine comédie de Dante Alighieri, le sculpteur français Guy Le Perse nous questionne ici sur la figure de l’hypocrite et la punition qu’il mérite.
En représentant un personnage figé dans une sorte de procession, couvert d’un ample voile, Guy Le Perse réinterprète l’hypocrisie en associant ce vice et son châtiment.
Sous le voile il n’y plus que vide et absence de vie.
Reste une forme manifestée par cette enveloppe.
Que couvre ce linceul ? Que masque à tout jamais ce voile ?
Œuvres en relation :
Le sculpteur Guy Le Perse a été formé au sein de l’École nationale supérieure des arts et Industries textiles de Roubaix et de l’École des beaux-arts de Douai. Il eut comme maîtres le sculpteur Armand DEBEVE, dont il fut le modèle pour certaines de ses œuvres, et le peintre et graveur Auguste-Jean GAUDIN. De ses maîtres, il tire une très grande exigence personnelle dans la maîtrise du geste et dans la réalisation de ses œuvres.
Artiste complet et expert, maîtrisant aussi bien la gravure au burin que la peinture, il travailla de nombreuses années pour différents clients prestigieux. Tout en pratiquant la sculpture comme une philosophie personnelle et secrète, il enseigna au sein d’écoles d’art appliqué et d’écoles des beaux-arts du nord de la France.
Peu avant l’an 2000, Guy Le Perse décida de se consacrer essentiellement à la sculpture. Il a produit une œuvre figurative puissante et profonde s’inscrivant dans la grande tradition de la statuaire française, l’une des plus riches et belles au monde.
Par son travail, Il perpétue l’excellence de la sculpture française que des artistes illustres, comme Jean-Baptiste Carpeaux ou Auguste Rodin, ont porté au sommet, sa juste place.
Puisant dans les fondements et mystères de l’âme humaine que les grands mythes et textes fondateurs nous explicitent, Guy Le Perse y a enfanté une œuvre intemporelle d’une très grande beauté, alliant force et délicatesse.
Farouchement indépendant durant toute sa vie professionnelle, il l’est également avec son temps. Les sculptures de Guy Le Perse ne suivent pas de mode ou de courant, les sculptures de Guy Le Perse sont de toute éternité. Sans concession avec l’époque, les œuvres de Guy Le Perse sont à même de parler du tragique de l’humain à l’homme d’hier comme à celui qui dans mille ans les contemplera.
Perfectionniste et exigeant il réalise lui-même, hors coulage du bronze, la totalité du processus de fabrication de ses bronzes. Maitrisant avec une même exigence le modelage d’après modèle, la ciselure que la réalisation de la patine, Guy Le Perse accompagne ses œuvres jusque dans leurs moindres détails.
Dans La Divine Comédie de Dante Alighieri, les hypocrites sont confinés dans la sixième fosse du huitième cercle de l’Enfer, dédié aux fraudeurs. Dans ce passage, Dante les représente portant des manteaux dorés à l’extérieur mais doublés de plomb à l’intérieur, symbole de leur duplicité et de leur fausse apparence. Ces manteaux lourds et oppressants illustrent le poids écrasant de leur hypocrisie morale. Parmi ces âmes, Dante rencontre Caïphe, le grand prêtre qui conseilla la crucifixion de Jésus, étendu sur le sol, piétiné par les autres damnés, allégorie de sa responsabilité dans la condamnation de l’innocent.
Ce châtiment souligne l’idée que la fausse vertu est une trahison particulièrement odieuse, démasquant les hypocrites comme des corrupteurs de la vérité et de la justice. Le poète italien critique ainsi sévèrement la dissimulation et l’infidélité envers les valeurs spirituelles et humaines, proposant une réflexion profonde sur l’intégrité morale.
Exposition – Guy Le Perse – Paris, Hôtel George V – 01/06/2003 – 30/06/2003
Exposition – Guy Le Perse – Lambersart, Le Colysée – 11/11/2005 – 08/01/2006
Exposition – Art-Up ! – Lille, Grand Palais – 28/02/2019 – 03/03/2019